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lundi 22 octobre 2007

L’histoire.

Des vers jusqu'à –500. (Chantés, dansés, parlés…)
Les premiers prosateurs sont des historiens.
Historié/historiaenquête. (À l’origine, sur la nature/ les fondements/causes du monde)
Ce n’est plus l’action des dieux qui est raconté mais les diverses sciences (géographie, étude des atomes…) existantes. Naissance de la cartographie. Enfin c’est une enquête sur le passé des hommes.

Deux principaux historiens : Hérodote (« le père de l’histoire » Cicéron. Histoire fantastique, mythologique) et Thucydide (histoire scientifique).

Hérodote (entre -480 et -420, entre la fin des guerres médiques et la guerre du Péloponèse) est un exilé d’Halicarnasse (cote de l’actuelle Turquie). Il se fait ami de Sophocle et de Périclès à Athènes.
Très critiqué dans l’époque antique : Plutarque (1er siècle) est l’auteur de « la malignité d’Hérodote » ; son histoire est un tisse de fables. Au contraire, dès la renaissance, l’œuvre d’Hérodote est revalorisé par Henri Estienne « apologie d’Hérodote).

Les 9 livres d’Hérodote portent les noms des 9 muses (découpage des savants de la bibliothèque d’Alexandrie).
Les 4 premiers livre de l’enquête évoque le progrès de l’empire perse (guerre médique : grecs contre barbares). Livre 2 consacré à l’Egypte (pratiques de la vie courante. Montaigne dans ses développements sceptiques sur la relativité des usages se refermera souvent à Hérodote)
Livre 5 : révolution de l’Ionie provoquant la première guerre médique
Livre 6 : première guerre médique
Livres 7-9 : seconde guerre médique et fin sur Cyrus (bon roi perse ??)
Mélange ethnographique et historique
Charnière entre le charme de la narration homérique et Thucydide.

L’auteur se fonde sur ses recherches et les rapports oraux. (voir Livre 2)
Il raconte les témoignages d’autrui sans juger « comme je l’ai entendu »
Livre 1, paragraphe 5 (à voir) « pour moi, je ne vais pas déclarer vraies ou fausses ses histoires »
Moteurs de l’histoire pour Hérodote
-la Tuchè (le hasard)
-les chefs de l’armée
-vengeances humaines et divines
-les signes divins/les oracles

Loi historique du « balancier ». Livre 1, paragraphe 5
« je sais que la prospérité de l’homme n’est jamais stable. Les grandes cités sont devenues petites, les petites cités sont devenues grandes. (Sachant que la prospérité humaine n’a nulle stabilité, j’en rapporterai tout…) »

Poésie épique et histoire.

Soucis du détail, individu comme clé de l’universel. C’est l’histoire particulière qui à valeur universelle.
La tache de l’historien est la même que celle du poète épiqueempêcher l’oubli.
Ecrire pour le Kleos, le renom.
Dimension orale, représentation théâtrale du passé par l’historien.
L’auteur n’est plus la muse, il est mentionné et l’œuvre est Son enquête. La source de l’œuvre est la recherche personnelle. Signature inaugurale, présentation (apodeixis) humaine.
Les événements sont suscités par les hommes et non plus par les Dieux. C’est prendre mesure de la fragilité humaine. Les dieux trompent la race humaine, les oracles sont parfois ironiques (livre 1, chapitre 53).
Mise en évidence des acteurs : grecs, barbares (vivants en Asie, visages perses) et opposition sur plusieurs aspects (système politique : démocratie ou tyrannie/inhumanité du barbare
Analyse causale.

Thucydide et la guerre du Péloponnèse. (455 ; 404)
Athénien de famille aristocratique. La cité est épanouie.
Il interprète la guerre du P comme la première guerre mondiale, ébranlement considérable
De l’humanité. Il est écrivain et stratège (Fonction militaire). Son histoire est inachevée
Puisqu’elle s’interrompt en 411.

Thucydide et Hérodote
-points communs.
Il se nomme : « Thucydide d’Athènes à composé… ».
La guerre a touché les grecs et les barbares
- points opposés.
Posture polémique : la guerre la plus grande.
Témoignage direct « autopsia » de la guerre. Grande présence de l’historien au début de son
travail en définissant le rôle de l’historien raisonneur,(témoin et compositeur)
Thucydide établie la conjoncture de l’enquête au nom de ce qui est vraisemblable.
Ce n’est plus une récitation mais une composition de l’œuvre écrite. Travail d’enchaînement
Des évidences. Le but premier n’est plus l’embellie, le plaisir de la narration.
L’aède visait à préserver le Kleos. Thucydide veut « produire un bien pour toujours ». Il veut
transmettre à la postérité un instrument d’intelligibilité. La nature humaine ne change pas : le
passé doit servir d’exemple au futur.

Opposition entre les discours et les faits

Selon T, la recherche du vrai est rendue difficile par la tendance humaine à la paresse intellectuelle (livre 1, chapitre 20) « et cela nous amène à nous tourner vers les idées toutes faites ». Les témoins divergent dans leur histoire.
Le problème de la mémoire (chap. 22) défaillante.
Sa solution est donc le choix du vraisemblable « qu’est il possible qu’un chef politique ait dit dans telle ou telle situation ? » reconstitution du discours. Initiative individuelle extrêmement marquée. La raison de l’historien rapporte donc l’histoire. Risque de subjectivisme et de partialité « il me semble qu’il a dit »/ « il aurait pu dire »/ « voila en substance ce que dit tel personnage ». En fonction de l’idée générale, la Gnomé.
Lexique de l’enquête judiciaire ou du médecin Hippocrate. Regard clinique, recherche des causes par rapport à la maladie.
Optimisme de la raison. La raison recherche. Vocabulaire de la preuve. Limitation de la place du mythique pour arriver à une conviction (connaissance claire et distincte Esprit cartésien). Fin de la causalité transcendante. Ex : Bataille de Mantinée. Causalité de la psychologie humaine. Interprétation du mouvement de l’armée vers la droitepeur.
La force de l’œuvre tient dans le fait qu’elle dépasse l’anecdote naissance des sciences de l’homme, volonté de trouver une rationalité dans l’histoire. Histoire pragmatique (géographie, institutions…)

La rhétorique

1) introduction

le couple acte/parole est une antithèse dans la culture grecque mais les éléments sont aussi sentis comme indiscociables.
Deux domaines privilégiés pour la prise de parole
-domaine judiciaire : procès
-domaine politique : assemblée
La rhétorique naît vers le 5ème siècle av J-C des troubles politiques en Sicile qui causent la multiplication de procès. A cette occasion, des techniques naissent (faute d’avocats) pour convaincre. Les tribunaux comptent entre 501 et 1501 juges.
Les sophistes sont des professeurs conférenciers qui vont de villes en villes. Ils entendent compléter l’éducation traditionnelle (gymnase, poésie) en permettant à chaque homme l’excellence (qui n’est pas affaire de naissance). Sophistes connus : Protagoras, Prodicos, Gorgias. La culture devient démocratique (capacité de chacun). Ils s’enseignent le métier d’orateur. Enseignement double : apprendre l’expression/l’improvisation (proche des poètes), inventer/mémoriser des arguments (logique, recherche des idées. Proche de la philosophie)
Critique socratique et platonicienne à l’égard des sophistes.

Ecole d’Isocrate (dimension empirique, politique) en concurrence ( ??) avec l’école de Platon (métaphysique). Pour Platon, la rhétorique est l’art de persuader par la parole.

Critique de la rhétorique
-immorale. Indifférente à la justesse morale de la thèse (chez Platon et Quintilien)
Réponse de Platon : « la rhétorique est une arme dont il faut savoir faire bon usage.
-esthétisme. C’est l’art de parler pour ne rien dire.
Réponse : asianisme (rhétorique recherchée) opposée à l’atticisme (rhétorique simple)
-Caton : « occupe toi du sujet (pas besoin de rhétorique) et les mots viendront bien tout seuls. »

La rhétorique d’Aristote.
Il fait la théorie de la pratique rhétorique.
1) le vraisemblable. L’objet de la délibération porte sur le vraisemblable et non par sur le vrai (objet de la philosophie). Logique du vraisemblable. Comment le suggérer ? Réflexion technique sur les débats. Parallèle entre la rhétorique et la médecine. Cette dernière à pour but de soigner pas de guérir (il y a des maladies incurables), la rhétorique cherche à trouver les moyens de persuader mais pas à persuader (de même qu’il y a des causes indéfendables). Ainsi, il se défend du dogmatisme (toute puissance du rhéteur) et du pragmatisme.
2) Il classifie les discours selon leur objet et leur fonction
- le genre judiciaire. L’auditoire est juge d’évènements et d’actions passées (recherche le juste)
- le genre délibératif/politique. L’auditoire doit prendre une décision concernant l’avenir. (recherche l’utile)
- Le genre d’apparat ou épidictique/société. L’auditoire doit évaluer en bien ou en mal un comportement présent.(recherche le Beau)
3) Deux types de preuves/moyens de persuader pour Aristote.
- les preuves non techniques (témoignage, aveu, lettre.) C’est une preuve inférieure.
- Les preuves techniques (qui font appel à l’art de la rhétorique) : caractère de l’orateur (plaire)preuve éthique(caractère, image, honnêteté de l’orateur), disposition ou l’on met l’orateur(émouvoir)preuve pathétique (pathos=sentiment), dans le discours(démontrer)preuve logique,objective
4) Division de l’art oratoire selon 5 phases successives.
- l’invention (invention des arguments)
- la dispositio (agencement des preuves dans un ordre radical)
- l’élocutio (choix des mots)
- la mémoria (mémorisation du discours préalablement)
- l’actio (réalisation physique)
5) les parties du discours
- l’exorde (capter la sympathie, attirer l’auditoire)
- la narratino (expose les faits sur lesquels on s’appuie)
- confirmation (réfutation des objections)
- péroraison (amplification finale et résumé du sujet)


HISTOIRE DE LA CULTURE OCCIDENTALE

LMA-Paris IV
1ère année( Licence 1)
Semestre 1

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