ses grandes chansons:
- 1950 : Si tu t’imagines, poème de Raymond Queneau mis en musique de Joseph Kosma.
- 1950 : La Fourmi, poème de Robert Desnos mis en musique par Joseph Kosma.
- 1951 : Je suis comme je suis, paroles de Jacques Prévert et musique de Joseph Kosma.[14]
- 1951 : Les Feuilles mortes, paroles de Jacques Prévert et musique de Joseph Kosma du film Les Portes de la nuit de Marcel Carné.[15]
- 1951 : Sous le ciel de Paris, paroles de Jean Dréjac et musique d’Hubert Giraud du film Sous le ciel de Paris de Julien Duvivier.
- 1951 : Je hais les dimanches, paroles de Charles Aznavour et musique de Florence Véran.[16],[17]
- 1953 : La Fiancée du pirate, extraite de L'Opéra de quat'sous, adaptation française d’André De Mauprey d’après des paroles de Bertolt Brecht, musique de Kurt Weill.
- 1954 : Coin de rue, paroles et musique de Charles Trenet
- 1955 : Chanson pour l'Auvergnat, paroles et musique de Georges Brassens
- 1960 : Il n’y a plus d’après, paroles et musique de Guy Béart
- 1961 : Jolie môme, paroles et musique de Léo Ferré
- 1961 : C’était bien (Le P’tit bal perdu), paroles de Robert Nyel et musique de Gaby Verlor
- 1962 : Accordéon, paroles et musique de Serge Gainsbourg
- 1962 : Paris canaille, paroles et musique de Léo Ferré
- 1963 : La Javanaise, paroles et musique de Serge Gainsbourg
- 1966 : Un petit poisson, un petit oiseau, paroles de Jean-Max Rivière et musique de Gérard Bourgeois
- 1967 : Déshabillez-moi, paroles de Robert Nyel et musique de Gaby Verlor
- 1970 : Les Pingouins, paroles et musique de Frédéric Botton
- 1971 : La Chanson des vieux amants, paroles de Jacques Brel et musique de Gérard Jouannest
- 1971 : J’arrive, paroles de Jacques Brel et musique de Gérard Jouannest
- 1972 : Mon fils chante, paroles de Maurice Fanon et musique de Gérard Jouannest
- 1977 : Non monsieur je n’ai pas vingt ans, paroles d’Henri Gougaud et musique de Gérard Jouannest
- 1983 : Le Temps des cerises, poème de Jean-Baptiste Clément et musique d’Antoine Renard
- 1988 : Ne me quitte pas, paroles et musique de Jacques Brel
Lors de cette émission qui lui est entièrement consacrée, Gréco est entourée de quelques uns de ses auteurs et compositeurs, un incroyable plateau rempli de légendes de la chanson française, entre autres : Charles Trenet, Joseph Kosma, Françoise Sagan, Serge Gainsbourg et Pierre Louki. Deux d’entre eux témoignent ainsi :
- Joseph Kosma : « Vous avez changé le visage de la chanson parce que votre choix est toujours la poésie. La chanson n’est pas toujours poétique et puis vous avez vraiment fait quelque chose de très important. Simplement, vous existez, cela suffit. »
- Serge Gainsbourg (après avoir interprété La Javanaise) : « Cette Javanaise, qui fut si incomprise parce que j’y parle javanais, je l’ai écrite pour Juliette Gréco et je lui ai donnée aussitôt son retour des Amériques (sic) [parution en mai 1963]. Je pense être un auteur privilégié puisqu’elle m’a chanté et je pense qu’il n’y a pas un auteur digne de ce nom ou au moins ayant un tant soit peu de tenue littéraire qui n’ait souhaité écrire pour elle. »
- Auprès de Pierre Louki, Gréco se désole que le talent de celui-ci ne soit pas reconnu à sa juste valeur :
- Gréco : « Moi, ce qui me fait très, très plaisir, c’est que tu as un très large éventail. C'est-à-dire que tu peux aussi bien écrire des chansons comme ça [Les Vrais copains, qu’il vient d’interpréter] ou comme Il y a vingt ans, ou comme Les Sardines, ou comme La Môme aux boutons… »
- Pierre Louki : « Ça faisait cinq, six ans (ou peut-être même sept ou huit ans) que j’écoutais les chansons de Juliette Gréco et je me disais, enfin, jamais elle ne me chantera… Et puis un vendredi ou un jeudi soir, enfin en tous les cas la veille, j’ai reçu un coup de fil me disant, viens à tel studio à telle heure, on t’enregistre L’Arbre mort. Je n’étais pas du tout au courant et alors j’ai dit, qui est-ce qui m’enregistre L’Arbre mort ? On m’a dit : Juliette Gréco. Et ça, je dois dire que je n’en revenais pas du tout et puis maintenant, je suis bougrement content… » (Gréco chante Sur l’Arbre mort, paroles de Pierre Louki et musique de Colette Mansard, 1963).
En 1939, elle est petit rat à l'Opéra de Paris. Sa mère l'entraîne dans la résistance. Capturée, elle n'est pas déportée à cause de son jeune âge mais elle est emprisonnée à Fresnes. Une fois libérée, elle se retrouve sans ressource à Paris. Elle se rend alors chez la seule personne de sa connaissance résidant dans la capitale, Hélène Duc, qui fut son professeur de français à Bergerac et une amie de sa mère. Elle sait qu’Hélène habite rue Servandoni, près de l’église Saint-Sulpice. Hélène Duc la loge dans la pension où elle-même demeure et la prend en charge.
Elle repart pour New York et ses interprétations des plus grands auteurs français enthousiasment les américains. Hollywood la courtise. Elle rencontre le puissant producteur Darryl Zanuck sur le tournage du film Le soleil se lève aussi d'Henry King (1957). Il devient son compagnon, malgré les différences d'âge et de tempérament. Elle tourne dans quelques-unes de ses productions jusqu'en 1961 notamment sous la direction de John Huston et de Richard Fleischer avec Orson Welles comme partenaire respectivement dans Les Racines du ciel (1958) et dans Drame dans un miroir (1960).
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