Nombreux furent les auteurs tragiques grecs ; mais les savants d’Alexandrie n’ont gardé qu’Eurypide, Sophocle et Eschyle.

Architecture

Le théâtron est, sur le plan architectural, le leiu où les spectateurs sont assis, l’ensemble des gradins d’où l’on regarde. Au centre, l’orchestra, littéralement l’endroit pour danser. Il s’agit d’une esplanade de terre battue où évoluent les choreux, les membres du chœur, et les acteurs. Chaque acteur joue plusieurs rôles : il n’y a que trois acteurs. L’esplanade rectangulaire deviendra un cercle de 27 M de diamètre. Apparaîtra une estade adossée au fond et qui permet de surélever les acteurs par rapport à l’orchestre. On parlera du « proschenion ». c’est le lieu d’où l’acteur parle. Au moment de la comédie, le proscenion deviendra une scène large. Le mot « scene » en grec signifie une tente, une baraque dans laquelle on entreposait les vêtements et les masques. A l’origine elle est invisible, puis elle est utilisée commme décor. Sa longueur sert de fond pour le décor : c’est le mur de façade du palais avec au milieu une porte qui permet de distinguer l’extérieur de l’intérieur. Au-dessus, le balcon, le théologenion, l’endroit où les dieux apparaissent pour parler. Parfois, il est nécessaire de faire apparaître un cadavre. Dans un lieu sacré, on ne peut pas représenter un crime en cours. L’ecyclème est une machine roulante qui permet de faire apparaître le corps sans vie (une sorte de petite brouette). La mécanè est une grue permettant le transport d’un personnag du balcon à l’orchestre. Cela donne en latin le « deus ex machina ».
Les acteurs du théâtre antique

L’acteur porte un masque et en change au cours de la pièce. Le comédien est monté sur des cothurnes, chaussures à talons pour être mieux vu. Il doit avoir une voix puissante et doit savoir chanter, avec des solos très élaborés sur le plan musical pour Eurypide : voilà pourquoi l’acteur devient professionnel au IVE siècle. L’acteur ne marque pas son sentiment par sa grimace ou sa physionomie. C’est plus le langage que les objets ou le jeu de scène qui donne vie à la pièce. Electre porte une urne dans laquelle gisent les cendres du frère qu’elle a élevé (Sophocle). Le dépouillement permet l’existence de tableaux. Dans l’ »agamemnon » d’Eschyle, la reine Clytemnestre a étendu un tapis de pourpre, d’un luxe plus qu’humain. Le public se fascine par cette dalle rouge sur le sol. La pièce de théâtre est l’opposition entre un tableau initial et un tableau final. Le théâtre lyrique joue du chant, même si l’acteur parle. En fait, c’est le chœur qui chante. (rendu par les caractères en italiques dans les éditions actuelles des tragédies antiques). Le rideau tombe entre les actes et le chœur chante alors que le proscenion est vide. La parodos est le chant entonné par le chœur lorsqu’il entre sur l’orchestra. Ensuite, la station debout, chant proche du genre lyrique, chant que chante le chœur en se déplaçant dans l’orchestra. La partie parlée entre acteurs est appelée « épisode », l’équivalent de notre acte actuel. Etymologiquement, « épisode » sgnifie « en plus du chant ». le chant est la matière essentielle de la pièce de théâtre. Parfois, s’instaure un dialogue chanté (intense émotion) entre le chœur et un ou deux personnage(s). le personnage lui-même se met à chanter et à dialoguer en chantant avec le chœur. Si l’émotion est contenue dans la parole, elle déborde dans les moments chantés.

Plan d’une tragédie
-le prologue. C’est la partie parlée qui précède l’entrée du chœur : un ou deux personnages, scène d’exposition.
-parodos : entrée chantée du chœur
-épisode 1 : (acte 1)
-chant 1
-épisode 2
-chant 2
Alternance
Jamais plus de quatre ou cinq épisodes.
-l’exodos a deux sens : la sortie chantée du chœur. Techniquement, l’exodos désigne toute la partie de la tragédie qui suit le dernier chant du chœur.
D’Eschyle à Eurypide, le rôle du chœur diminue. Les épisodes sont de plus en plus longs.

Les eprésentations ont lieu au moment des fêtes de Dyonisos, dieu du vin et de la fertilité. Le concours le plus important a lieu durant les grandes dyonisies au printemps, occasion de réunir tous les alliés d’Athènes qui apportent le tribut qu’ils doivent à la cité. Le prêtre de Dyonisos se trouve au premier rang. Le théâtre n’est pas désigné à des amanteurs, mais à l’ensemble des citoyens. La présence est obligatoire comme au tribunal et à l’assemblée politique. L’archonte, un des magistrats les plus importants, choisit les acteurs et un juge par auteur (dix juges, puisque dix auteurs sont mis en compétition). L’entrée est payante mais à un prix modique. Périclès introduira une subvention pour les pauvres. Les magistrats, les métèques, les femmes, les étrangers, les femmes sont présents : 17000 personnes à ce qu’on dit. L’archonte retient trois auteurs tragiques. L’auteur est metteur en scène et souvent acteur. Le concours dure quatre jours : trois pour la tragédie, un pour la comédie. Chaque auteur présente un des trois jours sa représentation. Chaque auteur propose trois tragédies et un drame satyrique. Ce drame est une bouffonnerie faisant intervenir des satyres mixtes, mi nimaux, mi hommes, faisant appel à la grivoiserie et à l’obscénité. Pour Vernant, le théâtre grec marque le moment où la loi politique se dégage de la loi familiale, le passage de la loi du tallion et des races, de la tribu, à la loi de la cité. Le théâtre narre la vie de grandes familles, les génè. A cette époque, on a encore en tête toutes les légendes issues de la mythologie et de son univers. Pourtant, petit à petit, les grecs prendront leurs distances à l’égard de la mythologie. Le chœur est plus proche que les acteurs sur le plan matériel. Il est comme un interprète qui assiste aux malheurs, à la tuerie, au déchaînement des héros. Le personnage porteur d’un masque est individualisé, à l’inverse du chœur ou du public. La matière de la tragédie est le mythe, les traductions de toujours, mais la traduction est comme réfléchie par le chœur, la pensée « moderne ». le moment de la tragédie est celui où l’on peut s’interroger sur la justice, par exemple, ce qui amène à de grandrenversements culturels. Au début de la tragédie, une légende, l’homme politique Solon qui va au théâtre. Il le quitte indigné par la violence des histoires des héros, qui met en danger l’ordre social souhaité. Le théâtre est dangereux, trop violent. A l’autre extrémité de la chaîne, des auteurs successeurs d’Eurypide, la mythologie est trop lointaine. On ne peut plus créer avec le panthéon. Les auteurs tragiques inventent leurs personnages et leurs histoires. Ils ne se référeront plus aux mythes.




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